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Du gui de chêne en France

Le gui de chêne : entre mythes et réalités ...

Caractéristiques

Cette plante est appelée par les Chaldéens Luperax, par les grecs Elisena, et par les français gui de chêne.
Elle croît dans les arbres qui sont percés, et étant jointe avec une autre que l’on nomme sylphium, ouvre toute sorte de serrure (Albert le Grand).
Plante à saveur amère, méridiens foie, rein (cf : médecine chinoise).
Le viscum ou gui est une plante qui naît sur le tronc ou sur les grosses branches de plusieurs espèces d’arbres comme sur le chêne (rarement), le pommier, le poirier, le saule, le peuplier, le nêflier, le Cognassier, le châtaignier, le prunier sauvage, le sorbier, le coudrier, l’églantier, l’aubépine, mais le plus estimé dans la médecine est celui qui croît sur le chêne.
On l’appelle Viscum quercinum, feu lignum sancta crucis, en français, gui de chêne.
Les fruits sont de petites baies rondes ou ovales, molles, blanches, luisantes, ressemblantes à nos petites groseilles blanches, remplies d’un suc visqueux dont les Anciens se servaient pour faire de la glu.
Au milieu de ce fruit on trouve une petite semence fort aplatie, et ordinairement échancrée en coeur.
Le guy n’a point de racine apparente, elle est confondue dans la substance de l’arbre, il demeure toujours vert hiver et été.
Les Prêtres des anciens Payens s’assemblaient sous ces chênes chargés de gui pour y faire leurs prières, et ils révéraient le gui comme une plante sacrée.
Le bois du guy de chêne est souvent employé dans la médecine.
Il faut le choisir gros, bien nourri, dur, pesant, et s’il se peut, encore attaché à un morceau du chêne, afin d’être assuré qu’il en vient, car on vend assez souvent chez les marchands du gui commun pour du gui de chêne.
Le gui contient beaucoup d’huile et de sel essentiel ou volatil.
Il est employé intérieurement pour fortifier le cerveau, pour l’épilepsie, pour la paralysie, pour l’apoplexie, pour la léthargie, pour les convulsions, pour les vers.
On en fait aussi entrer dans les remèdes extérieurs, comme dans les emplâtres, dans les onguents, pour fortifier, pour mûrir les parotides ou les autres tumeurs, pour résoudre.
Le gui des autres arbres a des vertus approchantes de celles du guy de chêne, mais plus faibles.
Les baies du gui sont âcres et amères, leur glu est propre pour faire mûrir les abcès et hâter leur suppuration, on ne doit jamais donner de ces baies par la bouche, parce qu’elles sont estimées une espèce de poison, elles purgent par bas avec une très grande violence, et elles mettent l’inflammation au-dedans des viscères, si nous en croyons les anciens auteurs, je ne les ai jamais éprouvées.
On a nommé le gui viscum ou viscus, c’est à dire glu, à cause que son suc est rempli de glu.

Propriétés classiques
Hypotenseur, cardiotonique, vasodilatateur périphérique, anticancer, activité immunostimulante, diurétique (urée).
Nervosisme, tachycardie, douleurs pericardiaques, palpitations, acouphènes, vertiges, céphalées, asthme, ménopause, artériosclérose, (gériatrie), cancer, états cancéreux (selon les anthroposophes), rhumatismes et arthroses chroniques.
Précautions : Les baies de gui sont des poisons cardiaque et nerveux.
Antroposophie : plante anti-rythme végétatif, le gui ne peut s’incarner dans le minéral mort mais dans un sol qui est vivant par lui-même.
Sa sève est un élément de lumière aérienne qui monte vers la clarté cosmique.
Le gui se tient éloigné des êtres de feu et de la terre, il se tient dans les éléments intermédiaires mercuriels eau et air.
Sa graine, si elle tombe en terre, est inapte à prendre racine.

Relations psycho-émotionnelles

Impulsion de récolte face à la prison temporelle.
Volonté de casser les rythmes établis et conservateurs d’une société qui est perçue comme s’étant fait piéger dans des règles rigides et desséchantes.
Grande impulsion de révolte face à la prison temporelle, volonté de sortir de la dualité en se reliant à la racine qui est dans le ciel.
Libération de l’emprise de la fausse lumière pour aller vers la ténèbre sacrée et par là au feu essentiel qui englobe lumière et ténèbres en mouvement.
L’élixir spagyrique de viscum album est complétement imprégné de ce symbole du renouvellement, "au gui l’an neuf".
Neuf c’est la fin des tribulations sur terre, les retrouvailles avec l’ermite intérieur.
Elixir de renaissance et de résurrection avec cette plante qui, sous certains aspects, représente le trisomique 21 du règne végétal, tout comme l’âne dynamise ce courant dans le règne animal.

En spagyrie

Circulation artérielle et capillaire, syndrome de Raynaud, artériosclérose, palpitations, nervosisme, céphalées, rhumatismes, inflammations aiguës.
Cette fiche est extraite du livre de Toni Ceron

"Référence thérapeutique de 214 Elixirs" aux Éditions Col du Feu.

Attention !

Le gui renferme des substances toxiques qui peuvent provoquer, en cas d’ingestion excessive des fruits, des troubles digestifs et même des troubles cardiaques.